Charles SUAREZ

Né le 1er octobre 2081, Charles Suarez est connu pour son investissement sans faille dans le département de l’intendance et l’entretien qu’il a intégré, en 2097 à l’âge de 16 ans. Après s’être fait remarquer au poste de médiateur, il est nommé responsable du même département, perpétuant une tradition familiale puisque son père Clark Suarez a occupé ce poste depuis la création du département jusqu’à sa mort en 2098.

Une bien belle année pour Charles qui fête, en plus de sa nomination, la naissance de son 3ème fils Sven.

En revenant vers nos quartiers je tombe sur un message écrit au gros feutre noir, directement sur la porte : « BARREZ-VOUS LES SUAREZ !!! » avec en plus petit en dessous « On ne veut pas de vous ici ».
Bien sûr je regarde autour de moi mais personne ne se montre. Je n’aime pas ça et mes mains se mettent aussitôt à trembler d’émotion : de la rage évidemment, mais fatalement aussi un peu de tristesse.

Il faut que j’efface ce message avant que tout le monde ne le voit. Je prends ce qu’il faut et commence à frotter. Au bout de 30 minutes, j’ai du en effacer la moitié et m’apprête à continuer, quand je vois Papa plonger la main dans le seau pour en prendre l’éponge.

PAPA – Laisse je vais finir.
SVEN – C’est bon Papa, je peux m’en occuper. Tu as sûrement plus important à faire.
PAPA – Plus important que de passer du temps avec mon fils ? Non Sven, je n’ai pas plus important.

La chaleur me monte aux joues et je me jette dans ses bras. En ce moment c’est difficile de passer du temps avec lui. Il est responsable de département donc une des trois personnes les plus importantes du bunker. En plus il est volontaire pour l’expédition qui va sortir du bunker dans 3 semaines.

[...]

SVEN – Tu vas me manquer Papa…

J’essaye très fort de ne plus pleurer, mais là je n’y peux rien ça déborde. Je n’avais pas prévu de dire ça, mais c’est sorti tout seul. Même si ma voix tremble et que maintenant les larmes inondent sa tenue, je suis quand même content de lui avoir dit. Je resserre mon étreinte autour de lui et essaye de profiter de chaque seconde dans ses bras.

PAPA – Toi aussi Sven.