Sacha "Gueule de braise" [Hurle-Vent] [Amélie]

Voilà trois semaines que nous sommes partis et j’ai l’impression que l’on avance pas même si je ne le montre pas. Nous l’avons juste évoqué rapidement avec Sacha qui, pour être souvent parti en chasse avec moi, a remarqué mon impatience d’autant que Vassili préfère « que je reste dans les parages, c’est plus prudent ».
- Tranquille l’Arpenteur, profite du paysage pour une fois !
- Tu as raison, je vais essayer de faire ça.
Je dis ça en soupirant ce qui fait rire mon interlocuteur et la suite n’est pas pour arranger les chosee quand Mikhaïl crie :
- Pause !!!
- Déjà ?
- Encore ?

Molotov et Kalash expriment presque de concert leur agacement mais elles n’ont pas voix au chapitre et j’aurais pu joindre mes protestations au concert. D’après les membres d’Odyssée, nous sommes le 20 janvier, nous avons trois mois pour rejoindre le bunker et les forces de Vassili ne sont pas au beau fixe : ça n’est pas gagné !

Mikhaïl a écrit:

||||||| Touristes


Sacha et moi suivons un long couloir, nos pas résonnant sur le sol métallique. Nous avons quatorze ans et mon père nous a demandé de venir retrouver le Technochaman au centre de contrôle principal du Haut-Barrage. Dans quel but exactement ? Nous l’ignorons... Nous regardons avec attention le plan raccorni emprunté à l’entrée. C’est le plan de la « Visite Gui-Dés » nous a dit mon père. Dessus on trouve plusieurs images représentant le Haut-Barrage avec plein d’adultes et d’enfants habillés bizarrement qui ont l’air heureux de pointer des choses avec leurs doigts. Un truc du Monde de l’Avant a priori.
« On devrait y être, me dit Sacha
- T’es sûr, putain tout se ressemble ! lui réponds-je un peu nerveux.
- Oui regarde c’est les mêmes symboles sur la porte ! »
Je lève les yeux et observe les signes incompréhensibles.

CONTRÔLE PRINCIPAL
FREEDOM CORP

« Si tu le dis, allez on entre !» Je pousse sur la lourde porte pour découvrir une vaste salle remplie d’écrans, de lumières et de panneaux avec des interrupteurs dans tous les sens. Je suis impressionné par toute cette technologie à laquelle je ne comprends pas grand-chose. Mais je sais que c’est grâce à elle que nous avons la lumière Electrik.
Sacha s’approche alors d’une console et commence à tendre une main curieuse quand un bras surgit soudain de derrière la machine et lui enserre le poignet.
« Celui-là ne doit pas y toucher. Prendre le temps d’écouter. »
Vlad nous fait face, impressionnant avec sa tablette fixée sur le bras et ses Lumières Externes Divines qui pulsent suivant une variation complexe. Sans lâcher le bras de Sacha qui grimace un peu il s’approche et se baisse pour mettre son visage au niveau du mien :
« L’entends-tu qui te parle ?
- Heu… qui ça ?
- QUE TE DIT LE HAUT BARRAGE ? »
Je me concentre un moment en soutenant son regard un peu fou, m’imprégnant de l’atmosphère de la pièce avant de répondre, sûr de mon fait :
« Bip bip »
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Sacha et moi nous retrouvons dehors, la porte claquée derrière nous.
« Je crois qu’on a merdé Mikhaïl… »

Pour cette saison, ils sont deux à être venus avec moi : Sacha « Gueule de braises » et Viktor « l’Arpenteur des cendres ». Sacha est le cousin plus âgé de Mikhaïl. Dans le clan, il a la fonction de Chasseur et sur les premiers jours il a énormément râlé sur le fait de venir en transhumance. Lui, son truc c’est la traque de Hordeux : des hommes privés d’âmes, assoiffés de sang et particulièrement dangereux. Lorsque Sacha était plus jeune, la Horde a tué son père et lui a brûlé une partie du visage. Depuis il leur voue une haine féroce et saute sur la moindre occasion d’aller éliminer cette engeance maudite. Autant dire que de simples transhumances, loin des terrains de chasse de la Horde, ça n’a pas tellement emballé Sacha.

grandeclaire a écrit:Un détail dans la fiche de Sacha concernant la cérémonie funéraire de Philippe : c'est Chad qui l'anime, Gustav a pas le mood pour le faire (il pleure la mort de Philippe et il vient de tuer un hordeux de façon bien dégueulasse, il est assez horrifié par ce qu'il a fait, il n'en a parlé à personne).